Laroquebrou

Dédiée à Saint Martin, elle est connue sous le nom de collégiale (Laroquebrou dépendait de l’évêché de Saint-Flour).Cet édifice est classé monument historique en 1914. Son architecture est gothique, de type méridional (nef unique, contrebutée par des chapelles latérales). La construction remonterait à la fin du XIIIème siècle. La chapelle du Sacré Cœur, avec le tombeau du fondateur, a été brisée lors de la Révolution. Hors de l’église, un autre tombeau est vide ; c’était l’enfeu de la famille Sarrauste. Les vitraux d’origine ont disparu. Les éléments de décoration rappellent les édifices du Limousin. A noter le cadran solaire surmonté de la devise « cum soles progredior », je progresse avec le soleil. On retrouve principalement les cadrans solaires, sur l’ensemble de la communauté de communes, sur la façade Sud des châteaux ou maisons de maîtres.

Ce n’est qu’au XVIIIème que cette église devint paroissiale ; le bourg comptait alors 7 chapelles.
Le XIXème siècle n’a pas épargné l’édifice d’origine : un clocheton ‘de zinc et de ferraille’ surmonte le clocher ; le dallage de la nef et des chapelles est refait, supprimant de nombreuses pierres tombales. Le toit est surbaissé, le clocher d’origine détruit ; l’escalier qui permettait d’y accéder, sorte de cul de lampe, est bien visible. La tuile d’origine a été remplacée par de l’ardoise. (Le toit sera refait en 1974, en tuiles de nouveau). L’intérieur de l’église est badigeonné, la façade Ouest rejointoyée et cimentée… La ligne électrique sera même appliquée directement sur la façade Sud ; elle sera déposée à la demande des Beaux-Arts, en 1930…

Les lourdeurs administratives n’ont pas épargné la forteresse imprenable : la tentative de classement en Monument Historique de 1843 n’a été couronnée de succès qu’en 1972 ! Le château, au XIXème siècle,  est passé de mains en mains, pour être ‘déconstruit’. D’abord par un notaire, qui a fait démolir l’aile côté Cère  et a vendu la charpente à Bordeaux,  puis par un plâtrier qui vendra les matériaux de toiture : faute de toit, les tours s’effondrent…

Le château actuel n’est pas très représentatif de celui d’origine. Celui-ci est décrit comme comportant 7 tours et deux ailes de bâtiment. Sa construction s’étale sur trois siècles. Le village d’origine occupait la basse –cour et profitait des fortifications. L’extension de la ville s’est alors passée hors des murs, le long du ruisseau du Nègre Rieu.
Les guerres de religion établirent leur camp : les catholiques à Laroquebrou, les huguenots à Glénat. Le château résista aux assauts de ces derniers. Le dernier de Montal périt durant ces troubles, tué au siège du château de Miremont. Sa fille épouse un Pérusse des Cars dont la famille se maintiendra jusqu’à la Révolution. Au XIXème, il devint une école de garçons, puis de filles.

Il reste une tour, avec un bel escalier à vis et quelques salles, dont l’ancienne salle d’armes.

La statue est omniprésente dans le paysage ; le panorama qu’offre sa plate-forme, sur le bourg est exceptionnel. Inspirée de la Vierge de Fourvière, à Lyon, sa construction est contemporaine de la ligne de chemin de fer : l’esprit encore très religieux de la fin du XIXème siècle va prévoir les mutations profondes de la société. Aussi, dans le but d’ancrer la religion dans le paysage, la construction de Vierges monumentales (comme au Puy, à Murat ou à Veyre) est entreprise. La Vierge de Laroquebrou est financée par une souscription. Comme dira plus tard Jean Ajalbert, « que de vierges, que de vierges, pour faire os dévotions, Messieurs les voyageurs n’ont qu’à mettre le nez à la portière ! »

Aujourd’hui hôtel de ville, ce bâtiment est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, de 1979. La chapellenie de la Trémolière daterait du XIVème siècle, et abritait un ordre caritatif ; le bâtiment englobait une ancienne tour seigneuriale. L’origine même de la construction pourrait remonter à l’Antiquité. La Trémolière fut un monastère de prêtres séculiers, une école, une gendarmerie, un hospice et une institution charitable qui distribuait de la nourriture aux pauvres. Le bâtiment s’organise sous la forme d’un cloître autour d’une cour centrale. Le portail d’entrée est gothique, d’origine ; l’échauguette qui surplombe ce portail a été reconstituée au XIXème siècle. Des rénovations plus récentes ont fait disparaitre le dallage d’origine, les menuiseries, les volets, les enduits…

Il fut fondé en 1300. Confirmé Hôpital Général sous Louis XIV, il abrite la chapelle Notre Dame des sept douleurs. Cet hospice était affecté ‘aux vieillards, aux infirmes, de la commune et aux anciens militaires  pauvres’ (de Ribier). L’édifice en lui-même présente un plan en L; deux portails surmontés d’ogives datent du XIVème. Les façades latérales sont à moitié composées de granit, à moitié d’ossature bois.

Cette maison-tour est bâtie sur un rocher, bien visible depuis la rue. Tour carrée, elle avait un rôle défensif et son architecture rappelle les maisons de Toscane. Une restauration récente a mis en évidence la partie supérieure de l’édifice, en ossature bois. Il s’agissait peut être d’un château privé. La Trémolière a été aussi bâti à partir d’une maison-tour de ce type. Pour anecdote, le « premier niveau de la partie médiévale est doté d’une latrine en encorbellement, que l’on aperçoit sur la façade côté Négrerieu. A savoir un banc de pierre percé qui occupe toute la profondeur réservée dans le mur ! Une feuillure encadre l’ouverture permettant la fermeture du vantail lorsque la latrine était occupée. Un trou dans la pierre d’encadrement assure la ventilation ; » De même, « la maison-tour a conservé les bancs de pierre ménagés dans l’embrasure des fenêtres ; ce ‘coussiège’, réservé aux dames leur permettait de surveiller, tout en brodant, la vie du village et le retour de leur mari. » (Rapporté, et on l’en remercie vivement par l’actuel propriétaire)

Elément essentiel à l’essor économique du bourg, le pont reste, au fil des siècles, un élément de la vie urbaine. Il comporte dans sa forme actuelle une partie médiévale incorporée à l’ouvrage du XIXème siècle. C’était le seul passage de la Cère entre le Bex d’Ytrac  et Laval de Cère (environ 20km de part et d’autre. Un droit de péage y était instauré  (et ce jusqu’à la Révolution); les habitants en assuraient l’entretien. Comme le Pont Vieux, à Saint-Flour,  il comportait une chapelle dédiée à Sainte Elisabeth (celle-ci sera encore présente en 1824). Des échoppes d’artisans, -tanneurs, potiers, dinandiers-, vendaient la production de quartiers plus éloignés et créaient une animation importante. On admet que la route d’Aurillac au Quercy empruntait ce pont, au moins jusqu’au XVIIIème siècle, date à laquelle l’autre itinéraire par Maurs et Figeac s’imposera. Laroquebrou en tant que relais routier était très important. Le pont fut reconstruit, en 1840,  supprimant le profil initial en dos d’âne et élargi.

Le moulin situé près du foirail accueillait une manufacture de toile jusqu’en 1914-1918. Appelé ‘Moulin Latour’, certaines parties sont très anciennes certainement d’origine médiévale. La maçonnerie en pierre et surmontée d’un étage à ossature en bois. La couverture en tuiles canal est à faible pente. Les tuiles provenaient des tuileries locales, Nieudan, St Etienne Cantalès ou du bassin d’Aurillac. Entre les deux arches, le contrefort comporte l’écusson seigneurial. La transformation des anciens moulins en manufacture est un phénomène classique ; jusqu’à la 1ère guerre, le chanvre ou le lin cultivé sur le territoire était filé et tissé, souvent en tissus assez grossiers, puis écoulés vers l’Espagne par le biais des riches marchands de toiles. Chaque manufacture avait sa spécificité, certaines en drap, d’autre pour les capes..

L’ancienne école des garçons et l’école des filles sont toutes deux d’architecture classique, de la fin du XIXème siècle ; la façade symétrique s’étale de part et d’autre du porche d’entrée, encadré de briques pour le bâtiment des filles. Celui-ci a été remanié au XXème siècle, avec la suppression du comble à la Mansart, remplacé par une toiture à faible pente, en ardoise. Le château de Montal a servi, tour à tour, d’école pour garçons puis pour filles, alors que des propriétaires peu avertis le démembraient pour en revendre les matériaux.

Aujourd’hui hôtel de ville, ce bâtiment est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, de 1979. La chapellenie de la Trémolière daterait du XIVème siècle, et abritait un ordre caritatif ; le bâtiment englobait une ancienne tour seigneuriale. L’origine même de la construction pourrait remonter à l’Antiquité. La Trémolière fut un monastère de prêtres séculiers, une école, une gendarmerie, un hospice et une institution charitable qui distribuait de la nourriture aux pauvres. Le bâtiment s’organise sous la forme d’un cloître autour d’une cour centrale. Le portail d’entrée est gothique, d’origine ; l’échauguette qui surplombe ce portail a été reconstituée au XIXème siècle. Des rénovations plus récentes ont fait disparaitre le dallage d’origine, les menuiseries, les volets, les enduits…

Le jardin qui entoure Messac a fait l’objet d’une mention dans le pré-inventaire des jardins remarquables. Les communs du château sont remarquables, en particulier la tour à usage de pigeonnier. Elle est liée par murets aux terrasses des jardins.

Elle est typique de la Châtaigneraie, avec un toit couvert en tuiles canal. Le dénivelé du terrain permet un accès à l’étable depuis le niveau, au fenil depuis la montade latérale. Les façades sont lisses, avec peu d’ouvertures.