Siran

L’exploitation du verre, fabriqué aux hameaux de Cabanes et du Teil à partir de matières premières trouvées sur place et notamment dans les gorges de la Cère, a donné une grande notoriété à Siran au 17ème siècle. De cette activité, il ne reste pour traces que des objets - pour certains de véritables œuvres d’art - conservés par des familles les plus anciennes ou entreposés au Musée de l’accordéon.

Le plus grand patrimoine siranais est sans conteste la nature encore préservée grâce à l’étendue de la forêt (+ 2000 ha), et la qualité architecturale des anciennes bâtisses : maisons, granges, puits, «fournials», travails… érigées dans les nombreux hameaux de la commune.

Extrait sonore

Légende

Maisons de maître, châteaux

Maisons de journalier, fermes

Granges, étables, écuries

Eglises, chapelles

Ecoles

Pigeonnier, poulailler

Autres (moulins, tours, etc.)

Tout
Siran, le bourg
Le Brascou - Aulhac
Lasbordes
Lasbrairies - Lavergne
Masnegrier - Cabanes
Terre rouge - Le Jonjon
Roudettes - Rhodes
La Moissetie - La Balbarie
Escazals - La Quille
Le Mazet

1L’église

Au XVIIème siècle, Siran jouissait d’une grande notoriété. L’actuelle église à peigne date de 1752, dans la forme qu’on lui connaît aujourd’hui. La grande hauteur de ses murs gouttereaux a nécessité les contreforts de part et d’autre de la nef en plein cintre. Le chevet plat accueille un autel de marbre rouge surmonté d’un retable remarquable. Les vitraux du maître verrier Bories rappellent le travail de verrerie des bords de la Cère. Le clocher à peigne reçoit trois cloches et une horloge.

2La maison d’habitation à galerie

La maison d’habitation à galerie, avec, au rez-de-chaussée, la cave et un cuvage, à l’étage, l’habitation ouvrant sur le balcon : le bolet. Celui-ci est en bois, tout comme les poteaux qui soutiennent le débord de toiture et est couvert en tuiles canal. Le comble, couvert en 3 pans, est éclairé par des lucarnes à deux eaux. Cette maison était peut-être double, pour une famille élargie, car elle comporte deux entrées et deux cheminées. L’ensemble de la maçonnerie est en granit, avec de beaux encadrements de fenêtres. Cette construction fait partie d’une ‘barriade’, ou suite de plus de 2 volumes. Cela correspond à un alignement que l’on retrouve dans de nombreux villages.

3La grange-étable, à toiture plate

La grange-étable, à toiture plate, couverte à 2 pans avec croupes. Celle-ci présente une grande hauteur de mur gouttereau ; les montants du porche de la grange sont en saillie sur la façade, en pierres taillées. La couverture en tuiles canal fait apparaître deux épis de faîtage en zinc, dont une croix, pour s’assurer de la protection et de la prospérité. L’arc de décharge de la porte de l’étable présente un double cintre, ce qui est assez atypique, tout comme la petite ouverture au-dessus, en arc outrepassé. Ce type de linteau est directement inspiré de l’architecture religieuse.

4La grange-étable, à toiture plate

La grange-étable, à toiture plate, couverte en 2 pans avec croupes. L’accès à l’étable se fait depuis deux portes en anse de paniers, symétriques et sans débord sur la façade. La couverture en tuiles canal fait apparaître deux épis de faîtage en zinc, pour assurer protection et prospérité. L’arc de décharge de la porte de l’étable présente un double cintre, ce qui est assez atypique. L’approvisionnement du fenil se fait depuis une ouverture verticale.

5La barriade

La barriade : l’alignement des fermes blocs à superposition constitue une barriade. Depuis la place, on accède soit à l’étable par la porte en anse de panier, soit au fenil au- dessus, reconnaissable avec son ouverture toute en hauteur, soit à l’habitation décollée de la place de quelques marches. Le nombre de cheminées indique celui des foyers habitant alors en ces murs. Sur l’arrière, la construction a connu des modifications avec l’aménagement d’un escalier en granit, formant un perron. La cheminée présente plusieurs étages, ce que l’on rencontre souvent en Châtaigneraie.

6Ensemble bâti

Ce bel ensemble bâti comprend une maison de maître et une écurie-grange, des dépendances reliant les deux.
La maison de maître, début XXème siècle, présente une façade ordonnancée et régulière, symétrique de part et d’autre de l’escalier. La couverture en tuiles canal, à quatre pans (influence du bassin d’Aurillac) provoque un contraste intéressant avec la grange, couverte en lauze (influence de la Xaintrie). La pierre de granit atteint une jolie teinte dorée. Les cheminées à plusieurs larmiers, les girouettes et épis de faitage témoignent du savoir-faire des couvreurs locaux.

7L’écurie-grange

L’écurie-grange de dimensions appréciables, possède une tour-porche de grande hauteur, témoignage de l’importance de l’exploitation et de son propriétaire. Le pigeonnier en agrémente la toiture.

8Grange traditionnelle

Cette grange traditionnelle (influence de la Corrèze) témoigne d’un beau travail de ferronnerie ; la girouette et les épis de faitage ornent la toiture à deux pans avec croupes. La volumétrie de couverture est remarquable, comme la tour-porche en forme de clocheton qui domine l’accès au fenil. Un passage aménagé sous la montade permet de faire passer les bêtes, à l’intérieur même de la propriété. La maçonnerie de granit est de belle facture.

9Grange-étable

Se référant à des traditions ancestrales, comme en témoignent les trophées cloués sur certaines portes de granges, (museau, pattes de sanglier), cette grange-étable présente une volumétrie imposante. La toiture à faible pente permet une grande hauteur de murs gouttereaux, et du porche en saillie. Influence du bassin d’Aurillac, cette construction côtoie des granges plus influencées par la Corrèze. Une ouverture sous la montade permet de traverser cet élément. L’ouverture de l’étable, en arc, est doublée dans son linteau, la descente de charge à supporter étant importante.

11Le moulin

Le moulin, sur le ruisseau succède au moulin du Jonjon. Celui-ci ressemble à une exploitation agricole, avec sa maison double, qui devait abriter deux familles et son écurie-grange. Le bâtiment-même du moulin forme la ‘maison double’, association de deux maisons de journaliers. Il s’agissait de maisons modestes qui étaient occupées par une famille élargie. L’écurie-grange est classique, l’étable au niveau inférieur et la grange au-dessus, à laquelle on accède depuis une montade. Quelques appentis servaient de remise. Ce moulin artisanal a certainement connu des modifications ; la date sur le linteau d’entrée indique 1900, mais l’origine du moulin est plus ancienne. En effet, plusieurs moulins sont repérés dès le XVIIIème siècle, sur la carte de Cassini. Aujourd’hui, s’il n’y avait le ruisseau, il serait bien difficile de le distinguer des exploitations voisines.

12Le moulin

Le moulin, sur le ruisseau du Jonjon, porte le même nom. Ce type de moulin était assez répandu. Moulin à eau caractéristique de la région, il profitait d’un bief détournant une partie du cours d’eau pour alimenter la paire de meules entraînée par la roue à aubes; les meules en granit n’autorisaient qu’une mouture grossière, la salle de mouture baignait dans une lumière blafarde due à la poussière blanche déposée partout ; dans la salle de meunerie, les céréales, les faines et autres graines oléagineuses étaient traitées. Le moulin présente une extension, une écurie-grange, pour le cheval ou l’âne, et un logis pour le meunier et sa famille. Autrefois, il y avait vraisemblablement une porcherie et un poulailler, car le meunier prélevait, de manière licite ou non, le son et le grain, sur les produits traités.

13Ferme bloc à terre

Cette ferme bloc à terre présente une volumétrie intéressante : la partie habitation, couverte à deux pans, possède des pierres d’encadrement sculptées. Le linteau de la porte d’entrée est ornée d’une accolade, tandis que l’appui de fenêtre est mouluré. A l’arrière, le four familial, couvert en tuiles canal avec sa cheminée caractéristique. Dans l’appentis, les animaux, avec le fenil au-dessus.

14Maison de maître

Cette maison de maître est coiffée d’un toit à quatre pans, de volumétrie importante. Les lucarnes sont récentes, mais la façade a conservé son ordonnancement d’origine. Les cheminées sont à étages. On accède à la salle commune par un escalier en pierres. La tour est sans doute plus récente, influence de la Corrèze. On peut voir là l’évolution d’une ferme à éléments indépendants qui s’est ‘anoblie’ en ajoutant des éléments plus sophistiqués.

15Etable-grange

Cette étable-grange a été rénovée pour la partie couverture, refaite en tuiles canal. Le porche d’accès au fenil a été simplifié, couvert aujourd’hui d’un toit à deux pans. L’appentis au-devant de l’étable est, lui intéressant pour la structure de sa poutre-sablière, conçue pour une grande portée. On retrouve plusieurs exemples de cette structure, à Masnégrier notamment.

16Ensemble bâti

Cet ensemble bâti est intéressant par sa juxtaposition de volumes : d’un côté une maison double de journaliers, avec deux entrées distinctes ou alors une extension pour une famille élargie ; l’étable-grange a connu elle aussi des modifications mais la maçonnerie donne une unité à l’ensemble des bâtiments.

17La grange-étable

Le nom-même de Terre Rouge est justifié par son sous-sol et la roche qui en est extraite. La grange-étable présente une volumétrie simple, couverte à deux pans avec croupes ; le porche d’entrée du fenil est en saillie, par rapport au mur gouttereau. L’utilisation interne du bâtiment s’est adaptée à la pente naturelle du terrain, avec une double entrée, sur deux niveaux différents.

18Ferme-bloc en hauteur

Cet ensemble bâti est constitué d’une ferme-bloc en hauteur et d’une grange-étable. La maison d’habitation est sans doute très ancienne, une tour carrée lui a été ajoutée à l’arrière. On accède à la pièce commune depuis un escalier pierre. La porte cintrée du rez-de-chaussée menait au logement des animaux, pas toujours des vaches mais souvent des moutons.

19La grange-étable

La grange-étable est de dimensions imposantes : plusieurs portes en anses de panier menaient à l’étable, tandis que la tour-porche au sommet de la montade était couverte de tuiles posées en pointe.

20La grange-étable

Cette grange-étable se situe dans un très vieux village, dont la teinte de pierre rappelle le hameau de Terre-Rouge. Le porche en saillie de la façade, a connu des transformations, comme l’ensemble de la toiture en partie recouverte de matériau de substitution.

21L’écurie-grange

Cette écurie-grange, de petites dimensions, présente une volumétrie très sobre. La couverture d’origine était certainement en chaume ou paille de seigle. L’accès au fenil se fait depuis une montade ; sa porte est coiffée d’une couverture rampante, à trois eaux. La porte de l’étable cintrée, est surmontée d’un arc de décharge de pierres plantées, supportant la descente de charges du mur gouttereau. La clef de voute du linteau est d’une forme travaillée, que l’on retrouve sur d’autres constructions du hameau, sorte de signature de celui qui l’a réalisée.

Le hameau de la Balbarie connaissait une relative importance au XVIIIème siècle, comme en atteste la construction de son église et des constructions alentours. La solide construction, présentant des contreforts latéraux, s’orne d’un clocher à peigne surmonté d’une couverture à coyaux.

23L’étable-grange

La volumétrie de cette étable-grange est simple, mais de dimensions imposantes. La tour-porche menant au fenil n’est certes pas monumentale, mais le toit pyramidal fait preuve d’élégance. Une deuxième porte, grosse lucarne à un seul rampant, permet d’accéder à la grange.

24L’écurie-grange

Cette écurie-grange a fait l’objet d’une rénovation qui a profité du grand volume du fenil. La montade permet d’accéder au porche, en saillie par rapport au mur gouttereau. La hauteur du linteau s’explique par le passage des chars à foins, menés par des bœufs.

25Ferme-bloc en hauteur

Cette ferme-bloc en hauteur propose une façade régulière, distribuée par un escalier pierre. La toiture à 4 pans s’agrémente de deux imposantes cheminées. Au rez-de-jardin, une ouverture cintrée permettait d’accéder au logement des animaux, vaches ou moutons par exemple.

26L’écurie-grange

Cette écurie-grange présente une grande simplicité de volumétrie ; seul le porche d’entrée au fenil présente une saillie par rapport au mur gouttereau. L’étable se situe au rez-de-chaussée, avec plusieurs entrées. Le toit s’ornemente d’épis de faitage et l’on peut observer les abris pour pigeons qui ont été aménagés sous l’avant toit.

27Solide bâtisse de plan rectangulaire

Cette solide bâtisse de plan rectangulaire, témoigne d’une influence architecturale du bassin d’Aurillac, comme le montrent la toiture à faible pente, en tuiles canal, à 4 pans, la proportion des ouvertures L’ouverture en arc, surmonté d’un arc de décharge en pierres plantées, apparente la construction aux fermes blocs en hauteur. On accédait aux pièces de vie depuis l’escalier extérieur, perpendiculaire à la façade.

28Ecurie-grange

Ecurie-grange dont le toit, à forte pente, est recouvert de matériau de substitution. Le porche est accentué, avec une hauteur remarquable pour permettre le passage des chars à foin. Le linteau affiche la date de 1783.

29Ecurie-grange

Ecurie-grange, influence du bassin d’Aurillac, couverte en toiture à 2 pans avec croupes. Le porche, menant à la grange est en saillie sur le mur gouttereau, encadré de piles en pierres taillées. L’arc de décharge surmontant la porte de l’étable est en pierres plantées.